On connaît la hiérarchie très stricte qui prévaut chez les fourmis, avec les soldats et les ouvrières qui travaillent sans relâche et la reine, qui est seule à pouvoir se reproduire. Ehab Abouheif et Abderrahman Khila, de l’Université McGill, ont démontré qu’il existe des différences génétiques entre les reines et les ouvrières, dès le stade embryonnaire. Chez les ouvrières, des gènes mutés rendent leurs organes reproducteurs inopérants. Les chercheurs estiment que cette mutation est apparue avec l’évolution des fourmis et qu’elle leur permet d’atteindre une harmonie sociale, en éliminant la compétition liée à la reproduction.

Selon le paradigme classique, seul le comportement des fourmis, comme le contrôle policier, pouvait imposer l’harmonie au sein de leurs sociétés. La découverte des chercheurs de McGill change notre compréhension de l’organisation sociale des colonies de fourmis.

> Le Code Chastenay, Émission 57